Page:Rivard - Chez nous, 1914.djvu/85

Cette page a été validée par deux contributeurs.

AU FEU !




Toute la journée, un ciel gris et lourd a pesé sur la campagne. Vers le soir, une brise chaude a soufflé, de gros nuages noirs ont roulé, très bas. Les bêtes, inquiètes, se groupent et cherchent les maisons ; à tire-d’aile, les oiseaux gagnent leurs nids. Le tonnerre gronde sourdement, on ne sait où, derrière les montagnes.

C’est une nuit d’orage qui s’annonce. Les ménagères, prudentes, ferment les contrevents, barrent les portes. Tout le monde est à l’abri ; le chien même est rentré. Le

97