moment où Gédéon attelait la Grise pour rentrer sa récolte.
C’est nous, les petits, qui foulions, avec Catherine. Besogne facile, pensez-vous… On voit bien que vous n’avez jamais foulé ! Je gage que vous ne sauriez pas comment recevoir les premières fourchetées, ni comment les disposer au fond de la charrette, jusqu’à hauteur d’aridelles, pour établir un bon et large ber, sur quoi pourra s’élever la charge. Vous pensez aussi que, pour faire
le tour du champ, d’une veilloche à l’autre, un cheval se conduit comme à l’ordinaire… Je voudrais vous y voir ! Vous seriez là-haut, entre ciel et foin, et vous attendriez naïvement que quelqu’un vous envoie encore une botte, ou dise au cheval d’avancer ; tout à coup, une secousse en avant, un cahot à droite, et patatras ! vous seriez à terre, probablement avec quelque chose de cassé. Ce n’est pas du tout comme cela qu’il faut