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repas du soir. Elle éclaire les rudes visages penchés sur la table, elle met un reflet sur les assiettes, elle brille sur les cuillers d’étain ; et, quand le père trace, de son couteau, un signe de croix sur le pain qu’il va entamer, un éclair s’allume sur l’acier…

Le soir, dès que la noirceur est venue, la chandelle, qui reposait avec les mouchettes sur la tablette de la cheminée, descend et s’allume. C’est à sa lumière qu’on veille. Les coins de la cuisine restent sombres, on distingue à peine les poutres du plafond, et, s’il entre un étranger, il faut, pour le connaître, porter la chandelle jusqu’à lui ; mais, autour de la table, près de la petite flamme, on y voit assez clair pour tricoter, pour cou-