qui leur rendent les aſſiduitez & les deuoirs à quoy ils ſont obligez, montent peu à peu comme le Lierre, tant qu’ils les ont pour ſupport ; mais que leur appuy eſt rarement ſans quelques eſcueils.
Astrologie. XV.
Ette figure de l’Aſtrologie eſt tirée de la deſcription
que pluſieurs excellents Poëtes en ont faite.
Elle a vn habillement bleu, des aiſles au dos, vn
Compas en la main droite, & en la gauche vn
Globe celeſte.
Elle eſt veſtuë de bleu, pour nous apprendre qu’elle a pour objet la contemplation des Cieux, & des Eſtoilles, qui leur ſeruent d’ornement ; auſſi en eſt-elle couronnée.
On la peint auec vn Globe & vn Compas à la main, pource qu’elle s’eſtudie à meſurer les Cieux, & à conſiderer leurs mouuemens, & leur iuſte ſymmetrie. Le meſme nous eſt ſignifié par ſes aiſles, à cauſe que cette Science a cela de propre, d’eſleuer l’eſprit aux connoiſſances les plus loüables & les plus hautes.
Quelques-vns encore luy donnent vn Sceptre, afin de faire voir par là, que les Aſtres ont vn Empire puiſſant ſur tous les corps ſublunaires ; Et d’autres mettent vne Aigle à ſes coſtez, pour monſtrer qu’à l’imitation de ce Roy des oyſseaux, qui regarde le Soleil fixement, l’Astrologie eſt ſi clair-voyante, que dans l’obſcurité meſme, elle ſe fait des lumieres, pour penetrer iuſques dans les Cieux.
Authorité. XVI.
E ne penſe pas que la Puiſſance ou l’Authorité ſe
puiſſe mieux peindre qu’en ce portraict, qui la repreſente
comme vne Dame venerable, aſſiſe dans
vn magnifique thrône, & veſtuë d’vne belle robe,
couuerte de pierrerie : auec deux Clefs en la main droite, vn
Sceptre en la gauche, & à ſes coſtez vn double trophée d’Armes
& de Liures.