qu’il n’y a rien que de ſerieux en ſa doctrine, qui luy fait dedaigner les choſes vulgaires ; Et par ſes cheueux eſpars, qu’en ſes maximes, qui s’eſtendent au large, elle n’a rien de contraint ny d’affetté.
Le Compas dont elle trace diuerſes Figures, ſans y comprendre celles dont le bord de ſa robe eſt ſemé, ſignifie qu’elle n’agit point à la volée, mais auecque iuſteſſe, comme s’appuyant ſur des fondemens & ſur des principes infaillibles.
Le Globe quelle tient d’vne main, comprenant le cercle du Ciel, & vne deſcription de la terre, fait voir que nous n’aurions aucune connoiſſance certaine des dimenſions de l’vn ny de l’autre, ſi elles ne ſe fondoient ſur les raiſons de Mathematique.
A tout ce que ie viens de dire il faut adiouſter, qu’elle taſche de faire conceuoir ſes demonſtrations à vn enfant, pour nous donner à entendre que dés cet aage-là nous ſommes propres à les imprimer dans noſtre memoire, à cauſe de leur merueilleuſe euidence, qui ſe ſouſtient d’elle meſme, comme il nous eſt figuré par la nudité de ſes pieds, qui s’appuyent ſur vne forte baſe.
Corographie.
A Corographie, dont l’ethymodologie tirée du
Grec marque la deſcription particuliere d’vne
Ville, d’vne Prouince, ou de quelque autre lieu
que ce ſoit, eſt figurée par vne ieune femme ſimplemẽt veſtuë de couleur changeante. Le Quarré,
la Regle, & le Compas qu’elle tient, ne luy ſont pas donnez
ſans ſujet, ces inſtrumẽs eſtans neceſſaires à meſurer, comme
elle fait, le Globe de la terre, par des connoiſſances naïues &
ſans artifice, denotées par ſa robe, où il ne ſe remarque rien
de ſuperflu.