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qu’elle pouvait charger à volonté. Ils n’eurent guère d’autres fonctions, semble-t-il.

Et il en fut longtemps ainsi, car le mannequin dans l’art du vêtement, qui « exalte ou modifie la beauté, trompe parfois notre esthétique et pervertit notre goût… dont l’influence se répand de toute part, en littérature, en peinture,… dans la statuaire, ; dans les idées, dans le langage et même dans l’économie politique d’une nation » (Oct. Uzanne), le mannequin support et propagateur de la mode, perpétuel recommencement, n’est qu’une invention toute récente.

« Entrez, suivez la foule ! » (Mannequin cartonnage).

Au siècle dernier, il n’existe que des données incertaines. Le Costume de Moreau le Jeune et Freudeberg n’en porte nulle trace. Les femmes du premier Empire furent de belles femmes, dans la mâle vigueur des origines plébéiennes, avec des gorges et des flancs robustes qu’il était difficile de régenter.

Sous la Restauration « Paris comptait quatre tailleurs pour dames renommés, et trois couturières en corsets très recherchées » (Augustin Challamel, Histoire de la Mode). On cite parmi les grandes faiseuses de 1845 et 1855 Palmyre, Alexandrine, Madame Quillet, Madame Beaudrant. Ces