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Sans taille (catalogue)

Et c’est là que la Mode recommence son joug tyrannique, enchaînant les plus rebelles. Malheur à l’indépendante, de suite « elle est mal faite », les hommes se détournent d’elle avec horreur, ses étreintes sont disgracieuses et ses caresses sans saveur !

Sans taille (cataloge)

À ce moment « la taille est courte, ce qui grandit singulièrement la plus petite femme » (lettre de l’acteur Favières à son amie). Jusqu’en 1810 elle l’est plus encore. Les charmes de la poitrine gravissent les (catalogue) é paules, envahissent le cou menacent le menton. Les jupes moulent sans artifices le dos, les fesses, les hanches et le ventre. Les jambes se meuvent dans un fourreau de soie qu’une main experte relève volontiers jusqu’au genou. Le corset n’est plus cet engin barbare du Moyen-Age. Plus de licence aide à plus de grâce. « La parisienne de 1817 est svelte et légère, sa taille est souple et voluptueuse » (Le journal des Darnes). Le règne des femmes a de nouveau remplacé la terreur militaire.