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Modifier ce que la nature a si bien fait ? déplacer ce qu’elle a disposé. ? adorner d’avantages factices cette chair que l’âge essouffle et détruit ? la femme professe tout cela.

Il y a donc une Mode qui non seulement régit le vêtement, mais aussi qui dicte des lois au corps féminin. Déjà le poète des Métamorphoses, Ovide, conseillait jadis ces ingénieuses architectures qui complètent, d’une poitrine juvénile, en l’arrondissant, les charmes trop parcimonieux. Les amoureuses suivirent l’indication, à travers les époques. SOUS les rigides carapaces, elles n’entendirent plus leur cœur, jusqu’à l’instant nouveau où le Français balaya, rageusement, tout ce qui le gênait.

Poitrine basse (ext. d’un Catalog.)

« Après la Révolution, dit M. Octave Uzanne, dans son Monument esthématique du XIXe siècle, elles furent d’abord, ces modes du peuple affranchi, libératrices des formes, complaisantes aux contours et transparentes à souhait… elles prétendirent ne rien cacher… » La nature n’eut d’autre mode alors que le tempérament de la femelle, « animal de santé et de joie, lorgnant les beaux garçons ».