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LES FEMMES POÈTES BRETONNES

N’ayant pas à nous occuper de prose, nous passons sous silence ses nouvelles, mais la dernière, intitulée Gilles de Laval, est suivie d’un petit poème, d’une centaine de vers, qui relate un voyage poétique à ce site sauvage des bords de l’Erdre désigné sous le nom de Bois de Barbe-Bleue. Nous n’avons pu nous procurer que ce fragment :

Au mât suspendue,
La voile est tendue,
L’esquif est paré,
La rame s’élance
Et frappe en cadence,
D’un coup mesuré ;

L’onde qui tournoie,
Scintille et flamboie
Aux feux du soleil,
Et la digitale
Sur la rive étale,
Son bouquet vermeil ;

Sur le sol champêtre,
Du chêne et du hêtre,