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LES FEMMES POÈTES BRETONNES

une table analytique des ouvrages de Mme de Salm. Elle écrivait aussi bien en prose qu’en vers. Le roman intitulé Vingt-quatre heures d’une femme sensible, et qui a eu l’honneur d’être traduit en anglais, me semble très exagéré comme style. Ainsi, l’auteur, qui ordinairement possède toujours la note juste, introduit cette fois le lecteur en pleine fournaise, à la manière de la Nouvelle Héloïse, de Jean-Jacques ; je m’arrête, cependant, à cette ligne sentie et vécue :

« Les roues de la voiture qui t’emportait me broyaient le cœur. »

Le livre des Pensées a été traduit en allemand ; il fait partie des œuvres complètes publiées par Mme de Salm en 1842. En voici quelques fragments :

À l’Amour il faut toujours plaire ;
On plaît toujours à l’Amitié.

« L’Amour est la fièvre de l’âme ; la passion en est le délire.