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LES FEMMES POÈTES BRETONNES

La pièce du Mari jaloux renferme une scène et un sentiment fort justes contre la séparation. Voici la jeune mère maintenant :

LA JEUNE MÈRE

Objet sacré de mon amour,
Toi que j’aime avant ta naissance,
Ô cher enfant, qui dans ce jour
M’as fait sentir ton existence.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .


Les mères ont un Dieu pour elles,
Déjà quel courage divin
Passe en mes veines maternelles !

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .


Entends ma voix, ô Dieu puissant ;
De ce courage accrois la somme,
Je t’implore pour un enfant,
Mais cet enfant doit être un homme.


Son Epître à Sophie (depuis baronne de Triquetti) est toute virile. Elle a aussi composé des idylles délicieuses de grâce et de fraîcheur. Le Lycée armoricain a publié d’elle de