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LES FEMMES POÈTES BRETONNES

elle composa de charmantes prières. Son mari vint habiter Paris ; elle s’y lia avec Mesdames de Salm-Dyck et Dufresnoy. Elle écrivait dans les Muses et les Quatre Saisons du Parnasse. Sa santé fut toujours languissante. La Biographie bretonne dit que les élégies renfermées dans son recueil de poèmes font vivement regretter la perte prématurée de leur auteur.

Nous devons à M. Fleury, bibliothécaire à Saint-Malo, la communication de deux idylles : la Jeune Mère et l’Abbaye abandonnée, page 243 de la Biographie des Malouins célèbres, par l’abbé Manet.


LA JEUNE MÈRE

ZULMA À SON PREMIER-NÉ


Que les jeux bercent son jeune âge !
Que la félicité préside à ses beaux ans !
Qu’il cherche les conseils du sage,
Et trouve d’un ami tous les soins complaisants !

Si du sort un arrêt funeste
Venait à l’écarter du chemin du bonheur,