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MADAME DUFRESNOY

quelquefois. Ce fut là que M. Dufresnoy, procureur au Châtelet, en devint amoureux et l’épousa, à l’âge de quinze ans. Elle était très belle. Dès qu’elle fut mariée, elle se trouva entourée d’une société d’élite ; elle reçut chez elle toutes les célébrités de l’époque. Elle se lia plus tard avec Mme la princesse de Salm-Dyck et Mme Desroches.

Elle publia ses premiers poèmes dans l’Almanach des Muses, en 1806. Ruinée par la Révolution, elle fut exilée et soigna avec un grand dévouement son mari, devenu aveugle.

Bonaparte lui fit rendre ses biens ; elle lui voua une grande reconnaissance. L’Académie française la couronna en 1814, pour son poème sur Bayard.

Béranger a chanté :

Veille, ma lampe, veille encore :
Je lis les vers de Dufresnoy.

La fille de Mme Dufresnoy a été mariée à M. Jay. Son fils, Pierre-Armand Dufresnoy,