Page:Riom - Les Femmes poètes bretonnes, 1892.pdf/162

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

la cinquième édition, corrigée et augmentée, a paru chez Hachette, en 1875 ; une autre chez Plihon et Hervé, à Rennes, en 1885.

Les Maternelles ayant été admirées et répandues partout, nos éloges sur cette publication seraient inutiles ; qu’il nous soit seulement permis d’ajouter qu’il est impossible de rencontrer une femme plus sympathique que Madame Sophie Hüe.

Elle a un grand nombre de poésies en portefeuille. On espère qu’elle publiera bientôt un volume sous le titre de L’Oiseau bleu.

L’ÉPINE BLANCHE

  On me néglige, on me délaisse,
  Disait une épine en bouton,
  Et pour chercher sous l’herbe épaisse
Je ne sais quoi de sombre, un avorton,
  Qui semble à peine une fleurette.
  Qu’a-t-elle, cette violette,
  Pour faire aux gens perdre leurs pas ?
Un oiseau qui passait lui répondit tout bas :
  — Elle embaume et ne pique pas.