Plus haut que la plus chaste flamme,
Le trône où je veux t’élever.
Que je te suive où tu t’élances,
Et que jusqu’à toi mes offenses
Ne puissent jamais arriver !
À Jéricho, ville des roses,
Au bord du lac, près des palmiers,
Dans le Cénacle aux portes closes,
Près des disciples bateliers,
Oh ! laisse-moi toujours te suivre !
Un seul instant, laisse-moi vivre
Avec Jean ravi de bonheur,
Qui pendant la cène divine,
En s’endormant sur ta poitrine,
De ses lèvres pressait ton cœur.
Que ne puis-je, avec Madeleine,
Vivre toujours à tes genoux,
Et de l’amphore toujours pleine
Verser les parfums les plus doux ;
Te voir avec Marthe et Marie ;
Pauvre femme de Samarie,
Sans comprendre écouter ta voix ;
Comme Lazare dans la bière,
Me relever à ta prière,
Pour vivre en t’adorant deux fois !
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