Page:Riom - Les Femmes poètes bretonnes, 1892.pdf/145

Cette page n’a pas encore été corrigée

sens que vous êtes noble aussi de cœur, et j’affirme que vous êtes poète. »

Madame Riom appartient à l’école de Lamartine et l’on pourrait porter sur elle ce jugement de Charles Nodier sur Turquety et dire : « Ce qui la distingue, c’est que sa poésie est animée par une foi pure et une conviction profonde. Ce n’est plus l’élan indéfini d’un spiritualisme admiratif qui honore Dieu dans ses œuvres, mais sans savoir à quel Dieu inconnu il doit porter ses hommages ; c’est l’hymne exhalé aux autels du Christianisme et tel qu’il a été recueilli par Klopstock dans les concerts mêmes des Anges. »

Mais Madame Riom n’est pas seulement bonne chrétienne, elle est encore bonne patriote : elle joint à son amour pour le Christ et son Église celui de la Bretagne, dont elle a narré en prose[1]la lutte pour l’indépendance et qu’elle a souvent chantée en beaux vers. Mais bien que Madame Riom réussisse à mer-

  1. Michel Marion, roman, dont le héros est emprunté à une étude historique de M. Arthur de la Borderie.