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de l’Ouest, qui donne en ce moment ses Souvenirs d’une Nantaise.

Les principaux critiques de notre temps ont tour à tour rendu hommage au talent élevé et passionné de Madame Riom, qui a été en correspondance avec le Père Félix, le Père Lacordaire, André Theuriet, Théodore de Banville, Roumanille, Mistral, Lamartine et Victor Hugo.

Comme j’ai déjà eu l’occasion de le dire[1], les pensées de Madame Riom sont élevées et religieuses. Si son style est parfois négligé, il est souvent, en revanche, plein d’éclat et d’énergie. Plusieurs de ses poésies ne semblent pas l’œuvre d’une main féminine. De fins connaisseurs, Manuel et le Père Libercier, s’y sont trompés. Le premier n’a-t-il pas écrit au comte de Saint-Jean, après l’envoi de Merlin : « Je ne sais de vous que votre nom, mais, en vous lisant, je crois que vous êtes jeune, je

  1. Revue de Bretagne, de Vendée et d’Anjou, juillet 1891.