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supérieure. Il faudrait tout citer ; car tout y reste à la même hauteur.

De même que les ailes de nos vaisseaux les emportent vers la haute mer, celles de Madame Penquer l’emportent vers les régions de l’infini.

Avant de citer les vers, qu’il nous soit permis de détacher une page de prose, d’une de ses préfaces :

« Sans la poésie je défie Chimène de savoir aimer, je défie Marion de Lorme de savoir pleurer, je défie Camille de savoir maudire, je défie Dona Sol de savoir mourir. « La poésie, c’est l’essor de la passion, c’est l’élan de la vengeance, c’est le courage du repentir, c’est l’enthousiasme du sacrifice, c’est tout ce qui est noble, tout ce qui est grand, c’est tout ce qui est bien, c’est tout ce qui est beau ; c’est à la fois l’œil qui contemple et la main qui cueille, le souffle qui aspire, et le feu qui embrase, l’aigle qui plane, et le vol qui parcourt tous les espaces et tous les mondes. C’est la vibration du son divin dans