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sa femme, mais il possédait encore l’affection de tous ceux qui le connaissaient.

Madame Penquer a eu trois enfants : sa fille aînée est mariée à un amiral ; la seconde à un ingénieur des ponts-et-chaussées.

Aucun bonheur n’a manqué à sa vie. Elle possédait plusieurs petits-enfants, cette dernière ivresse, comme dit le poète. Aussi, tout est lumière et harmonie dans son style. Elle était d’une grande beauté : c’était bien la créature privilégiée qui demande :

Est-ce que dans l’éden la terre était plus belle ?
Et l’homme a-t-il vraiment perdu son paradis ?

Le cœur de Madame Penquer semble, en effet, nager en plein ciel et l’on songe, en lisant ses vers, à cette phrase du Père Gratry :

« Je ne puis penser aux habitants des autres mondes, sans qu’aussitôt ma raison et ma foi se redressent et reprennent toute leur vigueur et leur élan. Je les vois, ces merveilleux frères, et, dans cette multitude, il en est bien probablement de plus grands, de plus beaux, de