Quelques jours avant sa mort, elle écrivait :
C’est quand on a vécu qu’on sait ce qu’est la vie,
Que, l’on voit le néant des biens que l’on envie,
Que, fatigué du jour, on n’attend que le soir.
Désenchanté de tout, lorsque la nuit arrive,
À quel banquet encore et près de quel convive
Pourrait-on désirer s’asseoir ?
L’Académie de Nantes l’avait admise dans son sein.
Poésies diverses, élégies ; Boabdil, tragédie ; Les Italiennes ; Jeanne Gray, tragédie non achevée.
La nature avait tout fait pour Elisa, et la société ne fit rien.
Oui, dire que cette jeune fille admirablement belle, éloquente, passionnée, entourée de tous les charmes de la séduction, est restée pure et que jamais la calomnie même n’a osé l’atteindre !
En vain les périls de l’inexpérience l’ont environnée ; en vain les épreuves de la misère