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criminel d’Angers, puis du Tribunal spécial de Maine-et-Loire, il apporta dans ces nouvelles fonctions une énergie et une rigueur qui lui furent âprement reprochées, mais qu’expliquent les difficultés du temps et la nécessité de réprimer les actes de brigandage désolant la contrée. Son attitude dans l’affaire Clément de Ris allait déchaîner contre lui de violentes attaques, auxquelles il convient d’opposer la note suivante du Journal des Débats : « On ne sait quoi admirer davantage, de l’esprit analytique qui a dicté les questions, de la clarté avec laquelle elles ont été exposées, de la dignité et de la douceur avec lesquelles elles ont été présentées aux prisonniers. » Il mourut en 1814.

Les assesseurs, Jean Pierre Boullet et Baranger, avaient, l’un et l’autre, été membres de l’Administration départementale, et achevèrent leur carrière dans la magistrature. – Le premier, né en 1742 à Fontevrault, avocat au Parlement, intendant-sénéchal de l’Abbaye de Fontevrault, procureur-syndic du département de Maine-et-Loire (1791), juge au Tribunal civil d’Angers (an V), faisait, depuis l’an VIII, partie du Tribunal criminel. Conseiller à la Cour impériale en 1811, il vécut jusqu’en 1825. – Le second, ancien notaire, suspect de royalisme lors de la guerre de Vendée, avait été, en l’an VIII, nommé juge au Tribunal criminel d’Angers. Il prit sa retraite en 1846, comme Conseiller à la Cour Royale[1].

Enfin le capitaine Pierre François Viriot, d’ori-

  1. La plupart des détails donnés ici sur ces trois magistrats sont empruntés au Dictionnaire historique de Maine-et-Loire de Célestin Port et au Mouvement provincial de Bougler.