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leville c’est pour faire son service militaire. Mais il a un frère aîné sous les drapeaux et est exempté. En conséquence, un court voyage à Bruxelles et retour — en 76 il part pour la Hollande, à Helder, et s’engage volontaire dans l’armée hollandaise il est embarqué sur navire en partance pour Sumatra où il sert comme soldat. Revenu sur un bâtiment anglais, il faillit sombrer en face le cap de Bonne-Espérance. Il traversa l’Angleterre pour rentrer à Charleville (1877).

Il reprit vite le cours de ses voyages et partit pour l’Autriche, à Vienne sa mère lui donna l’argent de ce voyage — seulement il se fit dévaliser étant saoûl par un cocher viennois qui le laissa dépouillé (1877) dans la rue. — Le voilà de retour à Charleville d’où il repart en Hollande où il se fait racoleur, à son tour, pour le compte de l’armée. Ayant gagné quelqu’argent, il va à Hambourg, en Allemagne, et de là à Copenhague et à Stokholm, où il fut employé au contrôle, sachant beaucoup de langues, du cirque Loisset, qu’on a vu à Paris, dont l’une des filles s’est tuée aux exercices, dont une autre épousa un prince de Reuss.

Vers 1878, il est à Alexandrie, en Égypte, puis à Chypre où il exploite en chef une car-