Page:Rimbaud - Reliquaire, poésies, Genonceaux, 1891.djvu/160

Cette page n’a pas encore été corrigée


Ô lâches, la voilà ! Dégorgez dans les gares !
Le soleil expia de ses poumons ardents
Les boulevards qu’un soir comblèrent les Barbares.
Voilà la Cité belle, assise à l’occident

Allez ! on préviendra les reflux d’incendie,
Voilà les quais, voilà les boulevards, voilà
Sur les maisons l’azur léger qui s’irradie
Et qu’un soir la rougeur des bombes étoila !

Cachez les palais morts dans des niches de planches !
L’ancien jour effaré rafraîchit vos regards.
Voici le troupeau roux des tordeuses de hanches :
Soyez fous, vous serez drôles, étant hagards !