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VIII

Alors l’âme pourrie et l’âme désolée
Sentiront ruisseler tes malédictions.
− Ils auront couché sur ta Haine inviolée,
Échappés, pour la mort, des justes passions.

Christ ! ô Christ, éternel voleur des énergies
Dieu qui pour deux mille ans vouas à ta pâleur,
Cloués au sol, de honte et de céphalalgies
Ou renversés les fronts des femmes de douleur.


Juillet 1871.