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vers faussement attribués à Arthur Rimbaud constate tout ceci.[1]

De ces manuscrits, deux sonnets ont été extraits par moi pour paraître dans l’Anthologie d’A. Lemerre et j’ai donné quelques autres vers à la Revue Indépendante No … Les autres sont inédits.

Quant aux vers, à la prose et aux lettres, tous manuscrits autographes, ils n’ont pas besoin d’autres commentaires que de brèves lignes indiquant à peu près leur date. Arthur Rimbaud

  1. Paris, le 8 octobre 1888.

    Mon cher Cazals,.

    Je lis dans le dernier numéro de la Cravache votre bonne note au sujet de Rimbaud et je vous remercie. Les pièces que vous énumérez sont en effet, avec celles que possède Rodolphe Darzens et dont deux ont paru dans l’anthologie que publie mon ami Lemerre les seuls vers publiables de Rimbaud. Quant aux « sonnets » parus dans le Décadent, je déclare qu’ils ne sont pas de ce poète.

    À ce propos, il me revient qu’en une conférence toute récente de M. Godin (Eugène), un des sonnets dont je viens de parler fut débité au milieu des rires, légitimes, d’ailleurs, de l’auditoire. Or M. Anatole Baju, directeur du Décadent déjà nommé était présent à cette récitation contre laquelle il eût dû protester, du moment qu’on attribuait sérieusement à Rimbaud des vers qu’il n’avait point commis.

    Autre chose :

    M. Godin, paraît-il, m’a décerné le titre de chef de « l’École Décadente » dont, à son avis, M. Anatole Baju serait le sous-chef. Je décline ce double honneur.

    À vous cordialement,

    Paul Verlaine.