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jolies, mais alors très jolies, d’une joliesse sauvageonne ou sauvage tout à fait alors presque aux belles que le Bateau ivre ou que les Premières Communions.

Il y a dans ce ton Ce qui retient Nina, vingt-neuf strophes, plus de cent vers sur un rythme sautilleur avec des gentillesses à tout bout de champ :

Dix-sept ans tu seras heureuse !

 O les grands prés

La grande campagne amoureuse !

 — Dis, viens plus près !…

. . . . . . . . . . . . . .
Puis comme une petite morte

 Le cœur pâmé.

Tu me disais que je te porte

 L’œil mi-fermé…

Et après la promenade au bois… et la résurrection de la petite morte, l’entrée dans le village où ça sentirait le laitage, une étable pleine d’un rythme lent d’haleine et de grands dos ; un intérieur à la Téniers.

Les lunettes de ma grand’mère

 Et son nez long  Dans son missel…