Page:Rimbaud - Poésies complètes, Vanier, 1895.djvu/14

Cette page a été validée par deux contributeurs.

cause de certains vers plutôt irrévérencieux que blasphémateurs (ou réciproquement), c’est si beau !… n’est-ce pas ? à travers tant de drôles de choses… n’est-ce pas ?

Pour le reste de ce que j’aime parfaitement, le Bateau ivre, les Effarés, les Chercheuses de poux et bien après les Assis aussi, parbleu ! c’est un peu fumiste, mais si beau de détails ; Sonnet des Voyelles qui a fait faire à M. René Ghill de si mirobolentes théories et l’ardent Faune. C’est parfait de fauves, ― en liberté ! et encore une fois, je vous le présente, ce « numéro », comme autrefois dans Lutèce, de tout mon cœur, de toute mon âme et de toutes mes forces.

On a cru devoir (évidemment dans un but de réhabilitation qui n’a rien à voir ni avec la vie ni avec l’œuvre) ouvrir le volume par une pièce intitulée Etrennes des Orphelins, laquelle assez longue pièce, dans le goût un peu Guiraud avec déjà des beautés tout autres. Ceci qui vaut du Desbordes-Valmore :

Les tout petits enfants ont le cœur si sensible !

Cela :

La bise sous le seuil a fini par se taire…