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MICHEL ET CHRISTINE


Zut, alors, si le soleil quitte ces bords !
Fuis, clair déluge ! Voici l’ombre des routes.

Dans les saules, dans la vieille cour d’honneur,

L’orage d’abord jette ses larges gouttes.

Ô cent agneaux, de l’idylle soldats blonds, 

Des aqueducs, des bruyères amaigries,

Fuyez ! plaine, déserts, prairie, horizons

Sont à la toilette rouge de l’orage !