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Le cœur du pitre

Mon triste cœur bave à la poupe,
...

A. R.
Juin 1871.

Voilà ce que je fais. — J’ai trois prières à vous adresser : brûlez, je le veux et je crois que vous respecterez ma volonté comme celle d’un mort, brûlez tous les vers que je fus assez sot pour vous donner, lors de mon séjour à Douai : ayez la bonté de m’envoyer, s’il vous est possible et s’il vous plaît, un exemplaire de vos Glaneuses, que je voudrais relire et qu’il m’est impossible d’acheter, ma mère ne m’ayant gratifié d’aucun rond de bronze depuis six mois, — pitié ! — : enfin, veuillez bien me répondre, quoi que ce soit, pour cet envoi et pour le précédent.

Je vous souhaite un bon jour, ce qui est bien bon. Écrivez à : M. Deverrière, 95, sous les Allées, pour

A. Rimbaud.