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les moyens dont il dispose pour l’achat et la distribution des armes dans sa commune.

Nous aurons à voter dimanche prochain pour les élections municipales, et nous ne voulons accorder nos voix qu’à ceux qui, dans leurs paroles et dans leurs actes, se sont montrés dévoués à nos intérêts. Or, selon nous, la lettre du maire de Douai, lue publiquement, dimanche dernier, après la Revue, tendait, volonlairement ou non, à jeter le discrédit sur le gouvernement de la Défense Nationale, à semer le découragenient dans nos rangs, comme s’il ne restait plus rien à faire à l’initiative municipale ; c’est pourquoi nous avons cru devoir prolester contre les intentions apparentes de celle lettre.


Je n’avais pas collaboré à ce chef-d’œuvre ni demandé à Rimbaud de l’écrire. Mais il avait assisté, figurant ponctuel, à cette parade où le maire nous fit les honneurs de sa lettre. 11 avait, en r’venant d’lar’vue, entendu les réflexions échangées par les mécontents, dont j’étais ; on m’avait prié de rédiger une protestation que tous signeraient. Rentré rue de l’abbaye des Prés, je me disposais à