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    1. s1##prix de son retour à Charleville, mais que je

ne puis de Douai, lui prendre un billet direct pour cette destination, et que, si je lui mets l’argent en poche, dans l’état d’esprit où il est, il bifurquera au premier arrêt. Je ne vois qu’un expédient sûr, et je le lui soumets ; j’ai chez moi un de mes amis de Charleville, M. Deverrière, qui est notre hôte : en s’en retournant, il pourra lui ramener Rimbaud. Avant que ma réponse ait pu la toucher, nouvelle lettre d’elle à moi cette fois :

Charleville, 24 septembre 1870.

MONSIEUR,

Je suis très inquiète et je ne comprends pas cette absence prolongée d’Arthur. Il a cependant dû comprendre par ma lettre du 17 qu’il ne devait pas rester un jour de plus à Douai ; d’un autre côté, la police fait des démarches pour savoir où il est passé, et je crains bien qu’avant le reçu de cette présente le petit drôle se fasse arrêter une seconde fois ; mais il n’aurait plus besoin de revenir car je le jure bien de ma vie je ne le recevrais plus (sic) est-il possible de comprendre la sottise de cet enfant, lui si sage et si tranquille ordinairement ; comment une telle folie