Page:Rilke - Poésie (trad. Betz).pdf/118

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

VOIS-TU, JE VEUX BEAUCOUP…

Vois-tu, je veux beaucoup,
peut-être tout :
l’obscurité des chutes infinies
et le jeu scintillant des montées lumineuses.

Tant d’autres vivent qui ne veulent rien,
que rassasient
les mets légers de leurs sentiments lisses.

Mais toi, tu te réjouis
de tout visage
qui sert et qui a soif.