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jet des prélèvements successoraux, à montrer comment ce projet intéressait tous ceux qui veulent une société meilleure, depuis les collectivistes jusqu’aux partisans de la doctrine de la solidarité.

Au reste, poursuivant ce dessein, ma tâche a été purement une tâche de rhapsode. Le texte de ce livre est tiré presque tout entier de l’ouvrage de M. Rignano ; à peine s’il m’a fallu faire par ci par la quelques raccords sans importance.

Tel qu’il est, je souhaite que ce livre se répande, et avec lui le projet de M. Rignano. En particulier, il est à désirer qu’il soit remarqué des socialistes, et qu’il retienne leur attention. Parmi ceux qui ont assumé la responsabilité de diriger le parti socialiste, certains aujourd’hui se laissent absorber par les préoccupations de la politique quotidienne, d’autres sont enchaînés par leur fidélité aveugle à une orthodoxie surannée. Espérons qu’ils comprendront bientôt, les uns et les autres, qu’il faut au parti socialiste un programme à la fois socialiste et pratique. Par là seulement le socialisme, dont les progrès subissent depuis quelque temps un ralentissement fâcheux, sera mis à même de marcher d’un pas rapide vers la victoire.

Adolphe Landry.