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soir sous la lampe, un livre qui, après avoir charmé le père et la mère, puisse être repris ensuite par chacun des plus jeunes membres de la famille, sans qu’ils risquent d’y trouver rien de nuisible. Ces livres-là, l’Angleterre les produit chaque année par douzaines, n’étant pas empoisonnée au même degré que nous par deux tristes maladies dont notre littérature contemporaine, si supérieure au point de vue de la forme, des délicatesses et des raffinements de l’art, porte la funeste empreinte : le scepticisme, qui flétrit toutes les généreuses croyances ; le pessimisme, qui nous fait considérer systématiquement le côté mauvais de la vie.


Une nourriture intellectuelle saine comme le roast-beef cuit à point qui convient indistinctement à tous les estomacs est, chez nos voisins, servie à tous les âges. Que, d’aventure, les gourmets regrettent l’absence de certains assaisonnements exquis, de certaines sauces qui, selon l’expression vulgaire, valent mieux que le poisson,