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« — Comment savez-vous cela ? dis-je.

« — On les appelle aujourd’hui montagnes de Suliman ; c’est évidemment par corruption du mot Salomon. J’ai rencontré une gsanousi (sorcière) du pays des Manicos ; elle m’a dit que, dans ce pays-là, les hommes sont grands et forts et qu’ils possèdent encore beaucoup d’arts qui leur ont été transmis par des blancs d’autrefois. Ces blancs avaient le secret d’une mine de pierres brillantes.

« On ne parlait pas encore des champs de diamants, messieurs, et je ne pensai plus à ce que m’avait dit Évans. Vingt ans plus tard, j’entendis de nouveau parler des montagnes de Suliman. Je m’étais aventuré au delà du pays des Manicos, à un endroit appelé le kraal de Sitanda. C’est un misérable village où il n’y a pas même de quoi manger. Mais j’avais pris les fièvres, et, malade comme je l’étais, force m’était de rester là.

« Un jour, je vis arriver un Portugais avec un serviteur, un sang-mêlé. Je n’aime pas les Portugais. Dans ce pays-ci, il n’y a pas de plus grands