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il n’y a pas huit mois que je suis devenu riche. J’ignore encore à quel chiffre se monte ma fortune, tout ce que je sais, c’est qu’elle est amplement suffisante et qu’elle a failli nous coûter bien cher. Enfin, je suis rassasié d’aventures ; Dieu merci, je vais me reposer.

Ce que je vais raconter, c’est l’histoire de cette fortune.

J’écris pour me distraire ; je souffre d’une morsure de lion, et il faut que je reste étendu. Avoir tué soixante-cinq lions et se laisser mâcher la jambe par le dernier, c’est raide !

Une autre raison pour écrire, c’est mon désir d’amuser mon fils Harry et de lui laisser un souvenir de mes aventures. Harry est étudiant en médecine à Londres, et l’hôpital n’est pas toujours amusant ; je me flatte de le distraire un moment par ce récit.

Maintenant, je commence.

D’abord, je tiens à vous dire, — un peu d’orgueil peut-être, — que je suis fils d’une bonne et ancienne famille ; si j’ai passé ma vie en nomade,