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pour son journal. Il ne refuserait donc pas de l’employer, mon style !

Enfin, cette petite pique m’a troublé. Qui sait, me suis-je dit, si d’autres n’auront pas la même impression que le grand Jones ?

Avertir mes lecteurs que ce récit est parfaitement vrai ne convaincra personne ; on me répondra qu’une fois en train d’inventer, un effort d’imagination de plus ou de moins ne coûte pas beaucoup de peine.

Je pourrais peut-être renvoyer mes lecteurs au fac-simile de la carte de José da Sylvestra, qui est en tête de ce volume. Oserait-on dire que j’ai appris le portugais et la calligraphie du seizième siècle pour étayer mon conte ?

Allez donc, je vous prie, au Musée Britannique, et vous y verrez le document original, cette carte que le vieux Portugais traça avec son sang, et l’os qui lui servit de plume, car j’ai l’intention d’envoyer ces deux reliques au Musée.

Quant aux passages de ce livre qui paraîtront extraordinaires, je ne puis dire qu’une chose, c’est que j’ai tracé le récit véritable d’une aventure réelle.