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Personne ne répondit ; chacun n’était que trop convaincu de la vérité de mon assertion.

Umbopa marchait près de moi, enveloppé dans sa couverture qu’il avait étroitement serrée à la taille pour rendre sa faim petite, comme il disait pittoresquement. Tout à coup, il me prit par le bras.

« — Vois-tu ce trou, là-bas ? » dit-il en me montrant une pente du mamelon.

À deux cents mètres de nous, je vis comme un trou dans la neige.

« C’est la caverne ! » dit Umbopa.

Nous pressâmes le pas. Umbopa avait raison ; c’était la caverne. Nous arrivions à temps, car à peine étais-je entré, que le soleil descendit brusquement et nous entrâmes, plongés dans l’obscurité. Sous ces latitudes, il n’y a, pour ainsi dire, pas de crépuscule. Nous nous glissâmes au fond de la caverne avec précaution, et, nous mettant les uns près des autres, après avoir avalé le reste de l’eau-de-vie, — une gorgée chacun, — nous fîmes notre possible pour nous endormir. Mais le froid