pas. Le fait est que, depuis cette carte, il s’était passé bien des choses.
Bientôt Ventvogel se leva et se mit à marcher, les yeux rivés à terre, comme s’il cherchait quelque chose. Tout à coup, il s’arrêta court, et poussant une exclamation gutturale, il indiqua le sol.
« Eh bien ! dis-je, qu’est-ce qu’il y a ? »
Il indiqua une petite plante verte.
« C’est le springbok, dit l’Africain, ça pousse près de l’eau.
— Tu as raison ! Nous sommes sauvés ; il n’est pas possible que nous soyons loin d’une source quelconque. »
Cette faible espérance nous rendit un courage incroyable, une joie indicible ; nous savions quel flair possèdent les indigènes. Ventvogel marchait toujours, reniflant de côté et d’autre :
« Je sens l’eau ! » disait-il.
À ce moment-là, le soleil se leva. Le spectacle était si grandiose que nous en oubliâmes notre soif. À cinquante ou soixante kilomètres, les