Page:Rictus - Doléances, 1900.djvu/30

Cette page n’a pas encore été corrigée

C’est sûr... c’est comm’ si que j’y étais...
Là dans la nuit... y a deux grands bras...

(N' croyez pas que j’ deviens marteau)
C’est la fin des fins que j’ vous dis...
Oh ! j’ me gour’ pas... c’est l’abattoir
(Il a fait un sal’ coup mon p’tit !)
Autour d’lui... y a un tas d’ gens noirs...
Y vont l’ saigner comme un agneau !

(Grâce... grâce... pitié ! Y le f'ra pus...
Voyons, Messieurs, c’ qu’il a pu faire ?
Vous savez ben qu’ c’est d’ la misère...
Il a encor du lait dans l’ blair...
Vous n’aurez pas l’ cœur de fair’ ça !)

(C’est vrai l’a p’têt scionnée eun’ vieille,
Mais ça c’est les mauvais conseils.
Si c’ soir moi j’étais pas crevée,
Ben sûr qu’ ça s’rait pas arrivé.)