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toujours à nouveau. Cette impropriété qu’il y a à parler du darwinisme de Nietzsche est une des raisons qui m’ont guidée dans la composition de ce travail.

En outre, j’espère y démontrer que, si nous remontons plusieurs voies qui lient l’œuvre de Nietzsche au passé, nous aboutissons aux idées d’un autre grand philosophe-naturaliste, aux idées de Lamarck. Je ne conteste pas que ces voies ne ressemblent parfois à des sentiers détournés et à demi cachés. Mais il en est de même si l’on cherche les sources darwiniennes de Nietzsche. Il ne tient ni son darwinisme ni son lamarckisme de première main, et même s’il a lu le livre De la variation des animaux et des plantes sous la domestication de Darwin, supposition que j’espère appuyer sur une argumentation qui me semble bien liée, cette lecture ne lui a guère fait connaître le darwinisme proprement dit, car c’est précisément l’ouvrage de Darwin le plus imprégné de lamarckisme[1].

  1. Une étude sur le Lamarckisme de Darwin est en préparation.