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complir les cérémonies prescrites, Ces cérémonies terminées, les officiers de l’intendance des hôtes étrangers introduiront l’ambassadeur tributaire, avec tous les officiers de sa suite. Parvenus à l’occident du vestibule de vermillon, les fonctions des officiers de l’intendance des hôtes étrangers cessent. Les hérauts du palais sont avertis, et se présentent pour faire exécuter le cérémonial prescrit. Ils crient : « La faveur impériale vous permet de vous asseoir ! la faveur impériale vous accorde du thé ! » Selon qu’il est convenable alors, et si ce n’est pas une réception de cour périodique ou annuelle, le ministère des Rites délibère et fixe le jour de la réception officielle. Il en est fait part à l’Empereur, qui est prié de vouloir bien accorder cette audience. Le grand-maréchal du palais impérial prépare tout pour la cérémonie en donnant les ordres nécessaires, et en prévenant l’ambassadeur tributaire, avec ses interprètes, de se préparer, par des répétions, à exécuter le cérémonial prescrit.

Le jour de l’audience arrivé, l’ambassadeur tributaire, conformément aux dispositions prises, vêtu des habits officiels ou publics (koûng fou) de son pays, les interprètes, revêtus de leurs habits supplémentaires d’interprètes, se rendent à l’extérieur de la porte du palais, où ils attendent avec respect qu’on les introduise.

L’Empereur, vêtu de ses habits ordinaires (tchang fou)[1], se rend alors à la salle d’audience, où se trouvent réunis les grands officiers du palais et la garde impériale, commandée à cet effet. Les grands officiers du palais et la garde impériale sont rangés debout à droite et à gauche, selon l’usage constant et habituel. L’un des présidents[2] du ministère des Rites, revêtu de ses habits de

  1. Les vêtements extraordinaires sont réservés pour les grandes cérémonies, comme les sacrifices au ciel et à la terre, les cérémonies en l’honneur de Confucius, des ancêtres, etc., etc.
  2. Il y a toujours en Chine deux présidents d’un ministère ou d’un tribunal, l’un chinois et l’autre tartare.