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LIVRE QUATRIÈME
CONCLUSION
I

Me voici arrivé au terme de cette longue étude. J’ai essayé, tout en faisant une place, trop large peut-être, à mes recherches personnelles, de réunir les documents confusément disséminés dans les divers recueils, de mettre un peu d’ordre dans ce qui, jusqu’à présent, n’avait guère fait l’objet d’une étude synthétique. J’ai tâché de faire sortir du chaos ces sciences dites occultes, jadis déclarées maudites, que nos sciences classiques, fières de leur popularité et de leurs antiques démonstrations, se refusaient à respecter. Le moment m’a paru venu de donner à la métapsychique une place parmi les vieilles sciences, en lui imposant la rigueur, l’autorité et la logique qui font la force des vieilles sciences.

Les savants seront surpris, peut-être indignés. Mais, s’ils ont la sagesse (qui me paraît élémentaire) de consentir à entreprendre cette laborieuse lecture, ils seront forcés de se rendre à l’évidence.

On a pu se rendre compte, en lisant ce livre, de mes intentions. J’ai voulu, en éliminant autant que possible tout ce qui était notoirement incertain, et en indiquant expressément mes doutes lors de telles ou telles expérimentations, présenter des faits et des expériences, c’est-à-dire les vrais et seuls fondements de toute science. Finalement il m’a paru, comme il paraîtra sans doute à tout lecteur impartial, qu’il y a trop de faits bien constatés, trop d’expériences rigoureusement poursuivies, pour qu’on puisse, toujours et sans exception, pour tous ces faits et pour toutes ces expériences, admettre le hasard, l’illusion, la fraude.

Mais, comme il s’agit de faits très étranges, d’expériences qui