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hystérique de quinze ans, fut renvoyée, et soignée pour son hystérie à l’hôpital de Saint-Eloi (Montpellier).

On trouve dans les A. S. P. le récit de faits extraordinaires constatés en 1912 par un M. X… et son neveu, deux artistes dont l’honorabilité et la bonne foi ne sont pas douteuses[1]. Des objets se sont déplacés tout seuls ; les boîtes de métal s’entre-choquent ; les meubles remuent ; les clous s’arrachent tout seuls des murs ; des tenailles, des pincettes sont entendues montant tout seuls dans les escaliers. Ceci se passait en Maine et-Loire et dans la Sarthe. A Cannes un fait plus prodigieux encore s’est passé. « Un petit bonhomme apparut dans la chambre, qui avait la forme d’une clé dont l’anneau serait une chevelure… Il venait sur le marbre de notre table de nuit, avait l’air de s’y asseoir, et, lorsqu’on voulait l’attraper, il s’enfuyait aussi vivement qu’une souris. Le second jour, ce petit lutin avait mis une espèce de costume bleu et à gros pois blancs. Il arrivait nous visiter, et sortait toujours du radiateur. » (!!)

Il est impossible d’ajouter foi à de pareilles histoires que M. X… et son neveu ont illustrées d’images, plus folles que les Mille et une nuits les plus extravagantes. Pourtant, en fait de métapsychique, tant de phénomènes étranges ont été niés, puis plus tard reconnus exacts, que, malgré notre grand désir de nier formellement ces insanités, nous sommes contraints de faire quelques timides réserves à notre hardie négation.

Le cas suivant s’est passé dans la jungle de Sumatra[2]. M. Grottendieck, étant seul avec son boy indigène, sous la tente, en pleine jungle, fut éveillé par des bruits de pierres tombant autour de lui. Alors il alluma sa lampe, éveilla son boy qui dormait profondément, et lui dit d’aller voir s’il n’y avait pas quelque mystificateur ou quelque ennemi. Pendant que le boy était dehors, les pierres continuaient à tomber. Il les voyait tourner lentement en décrivant une courbe parabolique. Vainement il essayait de les arrêter. Elles semblaient fuir sa main. Quand le boy revint et assura n’avoir trouvé personne, les pierres continuaient à tomber. M. Grottendieck

  1. L’apparition d’un étrange petit être au cours de phénomènes spontanés, 1919, XXIX, p. 96.
  2. Poltergeist. J. S. P. R., XII, 261, mai 1906.