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744 MÉTAPSYCHIQUE OBJECTIVE

Il en est de même du cas de Oels (en Poméranie). Les phénomènes de hantise (lumières, bruits, personnage fantomatique) ont été cons- tatés par divers témoins (1916). Mais un magistrat, ayant fait une enquête conclut qu il s'agissait de faits naturels l , dus à la super- cherie consciente ou inconsciente des jeunes enfants qui étaient dans la maison. Ces assertious de Bohn ont été contredites énergi- quement par Derter (Das Geheimnis des Spukhausen in Oels im Lichte des Uebersinnlichen' 2 .)

A Niedelsdorf en Suisse M. Joller, conseiller national, raconte que pendant douze jours, du 15 au 27 août 1862, sa maison fut le théâtre de phénomènes mystérieux. Des tables et des chaises furent renversées. Des bruits terribles ébraulaient la maison de haut en bas, comme par un marteau. Des objets furent enlevés des murs, des loquets furent arrachés, des tableaux étaient, sous nos yeux, dit M. Joller, retournés contre les murs. Des pierres étaient-jetées de tous côtés, malgré serrures et verrous. Ces choses étranges se reproduisirent encore pendant six semaines, au grand jour. Il y eut aussi des bruits inarticulés, des kirs, des chants, imitations du bruit de bois qu'on fend, d'argent qu'on compte, de montre qui se remonte. (Tous ces faits ont été décrits par M. Pertv, professeur à l'Université de Berne. Die mystischen Erscheinungen der mensch- lichen Natur.)

Rattachons aux phénomènes de hantise les faits observés par Hec- tor Durville sur le jeune Raymond Charrier, âgé de quatorze ans 3 (à Saint-Sauveur, Yonne). On a constaté les phénomènes habituels aux hantises ; objets lancés dans la chambre, matelas et literie jetés par terre, chaussures jetées en l'air. Un jour, pendant le déjeuner, bom- bardement formidable qui assaillit les assistants de toutes parts. M. Durville amène Raymond chez lui, à Montmorency. Des brochures, des livres, des ustensiles de cuisine et les objets les plus divers sont projetés de tous côtés. Raymond sort ; il est déjà dans le couloir ; la canne de M. Durville qui était accrochée au porte-manteau est pro- jetée dans sa direction et tombe derrière lui avec fracas.

1. Psych. Stud., XLVI, 1919, 84; 140.

2. A. S. P., 1895, V, 94.

3. Un cas très remarquable de phénomènes médiumniques spontanés {A. S. P., 1910, XXI, 116-124).

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