742 METAPSYCHIQUE OBJECTIVE
Le comte de LARMANDiEapubliéle récit d'une hantise observée par lui en son château de la Sudrie l .
Un morceau de bois qui gisait dans l'angle d'une chambre vint tomber aux pieds du comte et de sa sœur, après avoir frappé le pla- fond. A plusieurs reprises il bondit, et alla heurter la porte, le par- quet, les murailles. Les phénomèues se produisirent même en plein jour. Quand le comte ou ses sœurs entraient dans les chambres hantées, ils étaient précédés par une pluie de petites pierres.
Le fait suivant n'a été raconté que longtemps après qu'il s'est pro- duit (quarante ans). Mais il est resté absolument net dans la mémoire du narrateur, M. Kouprejanoff, employé supérieur au ministère de l'Instruction Publique en Russie 2 . Étant jeune garçon, M. K. . . entendit, ainsi que sa mère et ses sœurs, des bûches tomber d'un hangar où on les avait remisées. Tout le monde se rendit là. On alluma une lanterne et des chandelles (trois chandelles). Douze personnes successivement accoururent pour voir, dans le hangar fermé à clef, successivement les huches tomber, lancées contre le mur à intervalles rapprochés. Ce bombardement dura près de qua- rante minutes ; les bûches lancées veùaient du milieu de la pile de bois, et cependant un homme, même très vigoureux, n'eût pu les enlever des parties inférieures du tas de bois. Mais quel' fond peut-on faire sur uue histoire écrite après quarante ans ?
M. Bristow 3 travaillait avec deux camarades dans un atelier de menuiserie. Soudain l'un d'eux lui reproche de lui avoir lancé un morceau de bois, ce dout M. Bristow se défendit. Bientôt les lance- ments de bois se succédèrent, frappant les unes et les autres per- sonnes présentes. Du dehors rien ne pouvait venir, car les per- sienues étaient immobiles et couvertes d'une épaisse couche de pous- sière. Bien plus, M. Bristow a pu voir un morceau de bois, large de deux doigts, qui s'avançait vers lui en sautillant, et qui, faisant un bond de deux pieds, vint le frapper à l'oreille. « Un morceau de bois qui était par terre sauta brusquement en l'air, et se mit à danser
1. Evraka, Libr. du merveilleux, cité par A. Erny, Le psychisme expérimental.
2. A. S. P., 1899, IX, 174.
3. P. S. P. /?., VII, 383, cité par Bozzano, Loc. cit., 186.
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