Page:Richet - Traité de métapsychique.djvu/692

Cette page n’a pas encore été corrigée

680 MÉTAPSYGHIQUE OBJECTIVE

costume des Dominicaines. Son visageétait absolument humaio. Ses yeux avaient un regard étiucelant. Elle se balança dans l'air, flotta au haut de la chambre, pendant trois minutes, à la hauteur de 2 m ,70, faisant des gestes, et parlant : « Remarquez-vous, disait-elle, comme mes yeux brillent! » Puis tout s évanouit peu à peu, le médium était toujours à la même place, à 1 mètre et demi de l'apparition.

Eglinton a été un médium très puissant, et, quoiqu'il ait été soup- çonné de fraude, il a pu finalement prouver que les allégations de ses adversaires étaient calomnieuses. D'ailleurs il ne s'agit pas d'établir qu'il n'a jamais fraudé (ce qui est assez rare chez un médium professionnel), mais seulement que dans certains cas il a eu de grands phénomènes méUipsychiques 1 .

Miss Glyn, qui ne croyait pas aux matérialisations, a vu Eglinton chez elle, daus une séance à laquelle assistaient son père, son frère et un ami. Eglinton était au milieu de ce petit cercle et on lui tenait les mains. Alors deux formes apparurent, qui pouvaient parler, et qui se mouvaient. Miss Glyn les reconnut pour sa mère et un jeune frère. Les formes disparurent lentement mais souvent on reconnaît trop facilement les fantômes, et le désir d'avoir cette reconnais- sance enlève beaucoup de valeur aux témoignages.

Le D r Carter Blake, avec cinq personnes, de l'élite intellectuelle anglaise, raconte qu'il vit, à côté d'EGLiNTON qui restait assis dans un fauteuil, une grande forme brune qui vint se fondre dans le corps du médium.

L'éminent Rctssell Wali:A.ce, dans une lettre écrite à A. Erny, a vu Eglinton en une maison particulière, où il donnait des séances. A côté de lui, parut Abdulla.h, forme matérialisée d'un personnage oriental, avec des sandales, un turban, une tunique blanche, tandis qu'EGLiNTON était vu en même temps, assis dans un fauteuil, et en habit noir. Après la séance, Eglinton fut déshabillé, fouillé avec le plus grand soin, et on ne trouva ni sandales, ni turban, ni burnous.

Des séances importantes ont été tenues chez le peintre J. Tissot, qui les a reproduites dans un très beau tableau. Eglinton s'assit dans un fauteuil, près de J. Tissot, et y resta tout le temps. Les portes furent fermées à clef. Après quelques instants deux formes paru-

1. D'après A. Ehny, loc. cit., 139.

�� �