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ECTOPLASMIES DE MAD. LACOMBE 67b

pesants, volumineux, sont pris et jetés sur le plancher (nos mains sont toujours bien euchaîuées), un timbre, une sonnette, le piano entr'ouvert, une guitare dans son étui, résonnent vivement... La table s'élève parfois à 00 centimètres... Sur notre demande, et après que nous avons retiré nos mains, la table marche toute seule. »

Il y eut aussi, comme le croit M. Feijao, et comme Mad. Lacombe affirme l'avoir vu souvent, des apports, ou mieux des transports d'objets à travers des portes fermées. . . « Dans une séance nous avions exprimé le désir qu'une rose fût transportée dans la galerie voisine. Et en effet nous trouvâmes cette fleur sous une table, bien que toutes les portes fussent fermées à clef, comme elles le sont toujours. »

Malgré ces témoiguages, il faut faire toutes réserves sur ces apports et ces transports ; car ce sont phénomènes qui prêtent trop facile- ment à l'illusion, par suite de l'inconscience en laquelle se trouvent peut-être non seulement la médium, mais encore quelques-uns des assistants. Il se peut que Mad. Lacombe et la comtesse Castelwitch perdent plus ou moins connaissance, et effectuent ces déplacements d'objet. Il faudrait une constatation rigoureuse, authentique (laquelle fait défaut) que, les portes étant dûment fermées, une rose les a tra- versées pour venir dans la pièce complètement close.

Si je fais ces réserves nécessaires, c'est parce que dans la science métapsychique les cas de transports et d'apports sont tout à fait exceptionnels, si tant est qu'ils aient jamais été constatés.

Mais en tout cas la télékinésie a été obtenue d'une manière évi- dente, notamment dans l'expérience du 24 avril 1917, à laquelle assistait un des élèves de M. Feijao, très incrédule, M. Bianco, et M. Feijao lui-même. Les mains de toutes les personnes présentes étaient fortement attachées, de sorte qu'elles ne pouvaient se déta- cher. Dans ces conditions des coups furent frappés de toutes parts, une main fut sentie par diverses personnes; une corde de la gui- tare résonna fortement, la bibliothèque fut ouverte, un livre, qui était sur une table assez lointaine, fut pris et projeté avec force.

Dans l'ouvrage de Mad. Lacombe, les cas de télékinésie sont telle- ment fréquents qu'il faudrait citer tout.

Nous nous contenterons de citer le phénomène suivant, intéres- sant surtout parce qu'il se produisit en pleine lumière. En pleine lumière une table pesant 78 kilogrammes se souleva de deux pieds

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