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ECTOPLASMIES DE MARTHE 663

avec doigts repliés, vue par le dos, avec un petit doigt nettement séparé, un peu mal formé, et au-dessus un renflement qui ressemble aux os du carpe (une sorte de photographie Rontgen des os du carpe). Bientôt la masse nuageuse qui entourait cette main dispa- raît, et il reste une main rudimentaire et informe, mais d'une con- sistance toute différente. C'est comme un moulage en plâtre. Je crois voir les plis de la peau et les sillons se former lentement. Je vois et je tiens solidement les deux mains de Marthe. La main ectoplasmique semble résistante, plus grosse qu'une main de femme. Je peux la regarder de très près et attentivement peudant dix minutes, et à une très bonne lumière. Puis Marthe se lève, et tout disparaît. »

De toutes ces expériences la plus extraordinaire est certainement l'expérience IV (20 octobre).

« Assez bonne lumière. Le rideau reste fermé pendant une heure environ. Puis je l'ouvre; une tache blanche, comme une étoffe sur le sol, rapidement grandit, il y a formation de deux cornes pour le cheminement de la masse X, qui émet des cornes très mobiles daus tous les sens.

« Alors la masse X, d'abord très ample, se disloque peu à peu, en particules, qui lui donnent l'apparence d'une main ; ce n'est plus le moulage comme hier, c'est une main grisâtre à contours incertains.

« Cette main est animée de mouvements, elle a l'air d'une main de momie qui sortirait d'une étoffe. Elle se relève et s'abaisse comme une main. Les mains de Marthe tenues par moi solidement sont tout à fait immobiles. Les extrémités des doigts de l'ecto- plasme, effilées, allongées en fuseaux, semblent se terminer en nuages. Je peux les regarder de très près. Je touche un de ces fuseaux; il me donne l'impression d'un liquide froid. Je puis ap- puyer, et j'ai la sensation d'un os (phalangette), froid, recouvert de peau. La main se balance sur mon genou, et je sens comme un léger frôlement d'un corps peu résistant. Alors la main se soulève toute seule, en se balançant sur la longue tige qui la rattache au sol, puis retombe sur le sol, en faisant un léger bruit; elle reste par terre, et je crois voir les deux os de l'avant-bras comme enveloppés d'un nuage mousseline.

« Puis la main se relève, s'incline et avance vers moi. Le poignet est abaissé, les doigts sont pendants, ils se balancent, il y a comme

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