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LIVRE DEUXIEME DE LA MÉTAPSYCHIQUE SUBJECTIVE

��CHAPITRE PREMIER

MÉTAPSYCHIQUE SUBJECTIVE EN GÉNÉRAL

| 1. — DES LIMITES ENTRE LE PSYCHIQUE ET LE MÉTAPSYCHIQUE

Tout de suite nous nous heurtons à une difficulté primordiale. Car enfin, dès qu'on peut expliquer par une extrême acuité de l'intelligence humaine et par une construction systématique incons- ciente certains phénomènes de soi-disant lucidité, il est évident que nous n'avons plus alors à invoquer la métapsychique, c'est-à- dire à supposer soit des facultés inconnues de notre intelligence, soit des ingérences d'autres intelligences. Il nous suffira de dire : « Ce ne sont que les effets d'une intelligence humaine très péné- trante, n

Nous voici donc contraints tout d'abord d'examiner quelles sont les limites de l'intelligence humaine.

Problème d'autant plus ardu que des phénomènes intellectuels multiples se produisent sans que la conscience en soit avertie. Et cela, c'est de la psychologie normale, classique depuis Leibniz. L'esprit peut travailler sans que la conscience assiste à ce travail ; des opérations intellectuelles très compliquées se produisent à notre insu ; tout un monde d'idées frémit en nous, que nous ne connaissons pas. Probablement nul souvenir du passé ne s'est effacé. La conscience oublie beaucoup : la mémoire n'oublie rien ; tout l'amas des anciennes images est conservé, presque intact, quoique ayant disparu de la conscience. Car l'inconscience veille : elle continue à s'agiter à coté de la conscience endormie. Sans

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